samedi 21 juin 2008
Valérie Meynadier et Stéphane Page : Lecture Le 23 juin 08 à 21h, Salle St Ravy
Valéry Meynadier lira des extraits de son roman et Stéphane Pages, sa poésie scandée
à la galerie St Ravy de Montpellier le 23 juin à 21 heures
Valéry est une montpelliéraine dont l’écriture, forte, poétique et peut-être même violente,
nous fait découvrir le monde à la fois dur et émouvant dans lequel baigne les deux personnages clés de son roman.
Face à l’alcool, une adolescente vit, avec sa mère, une descente aux enfers. L’instabilité
et les déménagements successifs constellent la vie de la jeune fille de peurs multiples. Le
style de Valéry est en parfaite adéquation avec les drames qui se jouent entre les deux femmes sans que jamais l’amour ne soit absent. Page après page, elle nous fait partager sa révolte, son désespoir et ses colères.
“ J'ai peur de ma mère comme du haut d'une tour. Peur qu'elle ne me fasse tomber dans
une chute irréversible. J'ai déjà commencé de tomber.”
http://www.chevre-feuille.fr/
Une lecture que vous n'oublierez pas!
nb : sur les cimaises de la galerie St Ravy seront accrochées les oeuvres de Sylvaine Jenny une illustratrice à découvrir également...
dimanche 15 juin 2008
Aimer... Gustave Flaubert [Mail Art]
spring mail
... "Aimer, se sentir jeune et plein d'amour, sentir la nature et ses harmonies palpiter en vous, avoir besoin de cette rêverie, de cette action du coeur et s'en sentir heureux! O les premiers battements du coeur de l'homme, ses premières palpitations d'amour! Qu’elles sont douces et étranges!
Non, je ne saurais vous dire combien il y a de douces sensations, d'enivrement du coeur, de béatitude et de folie dans l'amour..."
Gustave Flaubert - Mémoires d'un fou
Mémoires d'un fou - Gustave Flaubert
Un fou, cela fait horreur. Qu'êtes-vous, vous, lecteur ? Dans quelle catégorie te ranges-tu ? Dans celle des sots ou celle des fous ? - Si l'on te donnait à choisir, ta vanité préférerait encore la dernière condition. Oui, encore une fois, à quoi est-il bon, je le demande en vérité, un livre qui n'est ni instructif, ni amusant, ni chimique, ni philosophique, ni agricultural, ni élégiaque, un livre qui ne donne aucune recette ni pour les moutons ni pour les puces, qui ne parle ni des chemins de fer, ni de la Bourse, ni des replis intimes du coeur humain, ni des habits Moyen Âge, ni de Dieu, ni du diable, mais qui parle d'un fou, c'est-à-dire le monde, ce grand idiot, qui tourne depuis tant de siècles dans l'espace sans faire un pas, et qui hurle, et qui bave, et qui se déchire lui-même ?
L'homme, grain de sable jeté dans l'infini par une main inconnue, pauvre insecte aux faibles pattes qui veut se retenir sur le bord du gouffre à toutes les branches, qui se rattache à la vertu, à l'amour, à l'ambition et qui fait des vertus de tout cela pour mieux s'y tenir, qui se cramponne à Dieu, et qui faiblit toujours, lâche les mains et tombe...
Homme qui veut comprendre ce qui n'est pas, et faire une science du néant ; homme, âme faite à l'image de Dieu et dont le génie sublime s'arrête à un brin d'herbe et ne peut franchir le problème d'un grain de poussière ! Et la lassitude me prit ; je vins à douter de tout. Jeune, j'étais vieux ; mon coeur avait des rides, et en voyant des vieillards encore vifs, pleins d'enthousiasme et de croyances, je riais amèrement sur moi-même, si jeune, si désabusé de la vie, de l'amour, de la gloire, de Dieu, de tout ce qui est, de tout ce qui peut être. J'eus cependant une horreur naturelle avant d'embrasser cette foi au néant; au bord du gouffre, je fermai les yeux, - j'y tombai.
Gustave Flaubert - Mémoires d'un fou
mardi 10 juin 2008
la terre est peuplée de truqueurs et de bavards...Françoise Sagan
Françoise Sagan
(La robe mauve de Valentine, p.35, Livre de Poche n°2167)
« IL EST POSSIBLE QUE LE LIVRE SOIT LE DERNIER REFUGE DE L’HOMME LIBRE....André Suarès
« IL EST POSSIBLE QUE LE LIVRE SOIT LE DERNIER REFUGE DE L’HOMME LIBRE.
Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire.
Toutes sortes de machines suppléeront ; il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes ; la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière ; tout y sera, moins l’esprit.
Cette loi est celle du troupeau. »
André Suarès
L'ÉCRIVAIN EN APNÉ photographies de Jason Taylor
Pour écrire il faut retenir son souffle...
Photo de Jason Taylor.
source : http://blog.france3.fr/cabinet-de-curiosites/index.php/2007/11