samedi 17 janvier 2009

Tempête têtue à se taire

Tempête têtue, à se taire ne s'évertue
Lancinant silence baisse la herse, aiguise ses lances
Pâles paumes pâmées pour partition improbable
Le ressac du rapt capture toutes ratures
Un essaim de mots fourmille, crépite
Obtenir un gage serait-il gageure?
Condamner l'inconséquence sans en connaître la cause?
Exhiber ses équinoxes, exfolier les ecchymoses
La morsure de l'évidence sous le masque des apparences
Interprétations intraduisibles, nuisibles mutineries
Autopsie de l'insomnie dans le coma du songe
Le ravissement du rêve ranime son souffle
Les pulsations du temps tapissent ta tête
Effeuillant pétale à pétale les parures diaprées
L'absence de réponse en ramification de ronce
Dans les sillons des interrogations se fronce
Ai-je cueilli le dernier fruit posthume?
Dans le berceau de mes mains vacille un baisé déposé
La rumeur lointaine d'une voix sous-marine tente de l'apaiser
Ô réminiscences des murmures, chuchotements de la mémoire
Froissements de langue aux marches du palais
Turbulences océanes
Aspirations cycloniques d'étoffes moirées
Incarnat du coeur, nuances syncopées
Sur les lambris de la distances
Sur le déni de l'absence
Pas de danse esquissés
Pampres des bras noués
Sous la peau une volière s'anime à nouveau
Dispersant les cendres, amas ennemi,
Attisant, frémissement d'ailes, la braise enfouie
Où es-tu donc?
Quand l'écume du souvenir me laisse seule sur le rivage,
A attendre l'horizon d'une voilure hissant son pavillon d'inconnues
Impénitente, de la vigie garder l'altitude
Revoir ces ombres souveraines, dans tes yeux, oscillantes
Flottilles embusquées infiniment désarmantes
Mon égérie dans une ville en pluie
Je suis cette ville que tu ne parcours
Qu'au détour de mes mots égarés

Estelle C.

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