Enfin, s’attaquant à l’homme vaincu d’avance, la Peur,
Quand la Peur, au ruissellement mercuriel, envahit la pauvre personnalité d’un homme qui devient aussitôt comme un vieux sac,
Écartant tout quand elle entre, en Souveraine, s’assied et se débraille sur les sièges culbutés de toutes les vertus,
Décongestif unique du bonheur, quand la Peur,
Quand la Peur, langouste atroce, agrippe la moelle épinière avec ses gants de métal…
Oh, vie continuellement infecte !
Le désespoir et la fatigue s’unissent. Et le soleil se dirige d’un autre côté.
Henri Michaux
Difficultés, in Lointain intérieur, poésie/Gallimard, p.135
1 commentaire:
J'illustre...car c'est si intense que je ne peux que me taire et continuer à écouter...
http://www.youtube.com/watch?v=x3dlEA7ppfU
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